Drones civils : loisir ? aéromodélisme ? activité professionnelle ?
La réglementation offre un juste équilibre entre les conditions favorables àl’essor d’une activité prometteuse et la préservation du niveau de sécurité garanti aux autres usagers. Cette réglementation définit un cadre d’exigences adapté àdes cas simples. Pour les autres drones, des analyses et des traitements au cas par cas sont prévus pour assurer le développement progressif et maîtrisé de ce nouveau concept. Le principal enjeu de la réglementation relative aux aéronefs télépilotés ne transportant personne àbord (couramment dénommés drones, terme qui toutefois n’apparait pas dans la règlementation) est d’assurer la sécurité des autres usagers de l’espace aérien et des populations survolées. Deux textes du 11 avril 2012 définissent la réglementation pour l’usage de drones :- un arrêté relatif aux conditions d’insertion dans l’espace aérien ;
- un arrêté relatif àla conception, aux conditions d’utilisation et aux capacités requises pour les télépilotes.
Drone de loisir ou drone professionnel, entre aéromodélisme et activité particulière
Ces deux textes distinguent deux populations en fonction, non pas des machines elles-mêmes, mais de l’utilisation qui en est faite :- lorsque cette utilisation est limitée au loisir et àla compétition, on parle d’aéromodèles, gamme dans laquelle les drones achetés dans les rayons jouets ou high-tech et utilisés pour le loisir ou la compétition rejoignent des types d’aéronefs connus et règlementés depuis des dizaines d’années ;
- pour les autres utilisations, on parle d’activités particulières, dans un contexte professionnel, et des dispositions spécifiques ont été élaborées.
Les conditions d’insertion dans l’espace aérien
Pour l’aéromodélisme comme pour les activités particulières, l’accès àl’espace aérien est libre en dessous de 150m (en dérogation aux règles de l’air habituelles, qui contraignent les autres aéronefs civils àvoler au dessus de cette hauteur sauf autorisations particulières). Seuls les vols en vue sont autorisés pour les aéromodèles. Attention, en dessous de 150 m mais :- en dehors des agglomérations et des rassemblements de personnes ou d’animaux ;
- en dehors des zones proches des aérodromes ;
- et en dehors d’espaces aériens spécifiquement règlementés qui figurent sur les cartes aéronautiques.
Règles applicables aux machines, àleur mise en œuvre et aux compétences de leurs télépilotes
La réglementation "drone" n’introduit pas de nouveauté pour les aéromodèles pour lesquels il n’y a guère d’exigences spécifiques lorsque la masse est inférieure à25 kg, un vol de démonstration étant exigé dans le cas contraire. Pour les activités particulières, qui ne sont ni du loisir ni de la compétition, la réglementation identifie des classe de machine en fonction de la masse, et quatre scénarios d’utilisation type (en vue ou non du pilote, àplus ou moins grande distance, hors agglomération et rassemblements ou non), pour lesquelles des limites sur les masses des machines sont fixées, des compétences sont définies pour les télé pilotes, et une obligation est faite àl’opérateur de décrire dans un manuel d’activités les dispositions qu’il prend pour garantir la sécurité des biens et personnes au sol et des autre aéronefs. Les cas hors scenarii peuvent faire l’objet d’autorisations suite àla démonstration du respect de conditions de sécurité spécifiques fixées par l’autorité en fonction des caractéristiques de l’opération. Drone et caméra embarquée : la protection de la vie privée
 Dès lors qu’un drone est équipé d’un appareil photo, d’une caméra mobile, d’un capteur sonore ou encore d’un dispositif de géolocalisation, il peut potentiellement porter atteinte àla vie privée, capter et diffuser des données personnelles. La prise de vue aérienne est réglementée par l’article D133-10 du code de l’aviation civile. Dans le respect de ses dispositions, il est possible de réaliser des prises de vue avec un aéromodèle, dans le cadre du loisir ou de la compétition mais limité àun but privé excluant usage commercial publicitaire ou professionnel. Les autres cas de prises de vue seront traités obligatoirement au titre des activités particulières. L’article L226-1 du code pénal prévoit une punition d’un an emprisonnement et 45 000 euros d’amende le fait, au moyen d’un procédé quelconque, volontairement de porter atteinte àl’intimité de la vie privée d’autrui :- En captant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de leur auteur, des paroles prononcées àtitre privé ou confidentiel ;
- En fixant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de celle-ci, l’image d’une personne se trouvant dans un lieu privé.
Effectuer des activités particulières et des expérimentations avec un drone
Retrouvez quatre scénarios opérationnels définis en fonction des catégories de drones. Pour plus de renseignements : Démarches pour effectuer des activités particulières et des expérimentations avec un drone (aéronef télépiloté)Texte extrait de :
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Drones-civils-loisir-aeromodelisme
Arrêté du 11 avril 2012 relatif àl’utilisation de l’espace aérien par les aéronefs qui circulent sans personne àbord
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